Le bien et le mal

Distinction générale

Pour distinguer les concepts du bien et du mal de façon absolue et universelle, il est important de voir l’extérieur de la manière la moins subjective possible. Pour ce faire, un travail de détachement est nécessaire.

La complexité du cheminement du déterminisme lié aux êtres pensants étant forte, les lois universelles doivent canaliser les actions des êtres pensants tout en leur permettant de s’épanouir dans un cadre bienveillant.

Les êtres pensants ont, comme tout être vivant, des caractéristiques naturelles spécifiques permettant d’apparaître, évoluer et disparaître – en transmettant potentiellement la vie. La vie des êtres pensants est de plus caractérisée par des sens et des émotions. La définition du bien et du mal part de ces caractéristiques de façon simple :

Les émotions spécifiques au bien sont celles directement liées au bonheur.

Les émotions spécifiques au mal sont celles directement liées au malheur.

Le bonheur est, de manière générale, ce qui rend les êtres pensants heureux ; si ce bonheur nécessite le malheur d’un autre être pensant, sa légitimité doit être mise en cause et il doit être repensé au mieux.

Le malheur est ce qui fait souffrir un être pensant, physiquement ou psychologiquement, contre sa volonté.

Un des défis majeurs est de parvenir à quantifier et qualifier ce bonheur et ce malheur.

Du bien libre

La liberté permet l’épanouissement des êtres pensants, le progrès et l’ouverture d’esprit. Elle permet un bonheur d’une variété trop large pour être défini ici. Aussi, émerge le besoin de qualifier le bien par un autre moyen que par le bonheur. Appelons « bien libre » la simple opposition au malheur. Tout ce qui ne fait pas souffrir un être pensant physiquement ou psychologiquement contre sa volonté rentre ainsi dans ce concept.

Si un agissement entame le bien libre d’autrui, la situation doit être évaluée afin d’en connaître la légitimité et la responsabilité.  Différents cadres peuvent nécessiter ces réflexions, tels que :

– les actes nuisibles responsables et irresponsables

– la protection contre un danger immédiat ou futur

Ces différents cadres évoluent en fonction de la société dans laquelle ils sont fixés mais ils doivent toujours avoir comme motivation première de garantir une justice basée sur le bien libre de tous.

L’assimilation empathique : comprendre par projection

Imaginez qu’un jour, des êtres pensants d’une civilisation avancée d’une autre planète nous découvrent. Imaginez également que leurs niveaux d’intelligence et de conscience soient bien supérieurs aux nôtres. Quelles réactions et quelles relations permettraient un bonheur partagé et une issue favorable ? Certainement d’autres que celles que beaucoup d’êtres humains peuvent aujourd’hui avoir à l’égard des autres espèces de la Terre – voire à l’égard d’autres individus de leur propre espèce dont ils se sentiraient supérieurs à différents niveaux. La compréhension de l’autre, l’acceptation de ses différences de vision du monde et l’optique d’un bien libre universel semblent être indispensables à une issue saine. L’être humain ne souhaiterait effectivement, sans consentement, ni être colonisé, ni être domestiqué, ni être tué, ni être mangé, ni être destitué d’un territoire qu’il a lui-même égoïstement défini, ni être exploité par des êtres soi-disant « supérieurs ».

De l’empathie à l’éthique

Le respect de la vie des êtres pensants dans leur intégralité et donc l’empathie envers toutes leurs espèces doit, dans le cadre d’une bienveillance universelle, être la base de l’éthique – notamment humaine. Et si certaines espèces refusent elles-mêmes, par différence conceptuelle et intellectuelle, de respecter cette démarche, une réflexion doit être menée pour les faire se conformer à cette idée, pour le bien de leurs proies et ennemis potentiels actuels et le leur (problématiques de survie et d’existence [nourriture adaptée, territoire, population grandissante ou trop faible, respect des lois universelles]). Il ne s’agit pas d’une utopie mais d’une manière de penser sainement et d’aller dans le bon sens pour tous – une dynamique à encourager. Au fil du temps, cette démarche permettra de se rapprocher du bien libre universel.